jeudi 27 février 2014

Statue de Ganesh, ornée et parée, à la sortie du Musée des Beaux-Arts. Photo J. Hugenell 2014

Sur la route des Indes

Merci à notre guide, M. Pierre-Mathieu Albert, médiateur culturel aux Musées de Châlons-en-Champagne, d'avoir permis ce beau voyage au coeur de la spiritualité hindoue, en nous donnant les repères nécessaires pour mieux comprendre et mieux nous orienter dans la complexité de ses représentations.


mercredi 26 février 2014

Sur la route des Indes
Carnet de voyage


Dessin Laura Meunier

Choses qui donnent envie de voyager

Si l'on recherche des sentiments nouveaux
Et si l'on veut, le temps d'un instant, s'évader,
Suivons notre envie et partons à l'aventure,
A la découverte d'autres pays.
Le monde est rempli de belles choses
Que tout le monde ne voit pas.
Peu importe le pays que l'on choisit,
Ce qui compte, c'est la nouveauté
Et s'ouvrir à d'autres cultures.

Laura Meunier



Samedi 25 janvier 2014

Aujourd'hui, nous avons effectué un beau voyage à travers l'Asie, plus précisément l'Inde, tout en restant en France. Je me trouvais au Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Châlons-en-Champagne, un endroit d'une beauté hallucinante tant son décor et ses couleurs vous font voyager. 



J'ai dressé un plan ci-dessus de notre belle expédition au pays des Dieux sacrés. De Ganesh jusqu'au temple de Tanjor en passant par Bouddha et Subrahmanya, les portes de l'Inde m'ont été ouvertes...

Nathan Husser

Sur la route des Indes
Carnet de voyage

Ganesh,
 le dieu qui lève les obstacles

Lithographie, Années 1970, Paris, Musée du quai Branly.
Musées de Châlons-en-Champagne, Photo Pascal Poix


En Inde on pourrait croire que les gens sont bouddhistes, mais en réalité ils sont polythéistes. L'un de leurs dieux s'appelle Ganesh. Il est le fils de Shiva. Ganesh a la particularité d'avoir un corps d'homme et une tête d'éléphant. En effet, dans un élan de colère, Shiva avait coupé la tête de son fils, et pour réparer son erreur, étant sorti dans la rue, trancha la tête du premier animal qu'il rencontra. Ce fut un éléphant, dont il prit la tête pour l'accrocher sur le reste du corps de Ganesh. Ganesh a toujours la trompe inclinée vers la droite, car ainsi, comme il adore les bonbons, il peut piocher dans son pot à friandises.

Mi-homme, mi-éléphant, le dieu Ganesh est toujours représenté avec une seule défense. Cette représentation vient d'une légende qui raconte que Ganesh en tombant se serait ouvert le ventre. Il aurait ensuite ramassé tous ses boyaux et refermé la plaie avec un serpent enroulé autour de sa panse. La lune se serait moquée de lui, et dans un accès de colère Ganesh aurait arraché sa défense et l'aurait lancée sur elle. La lune serait partie se cacher derrière la terre. Les autres dieux cependant auraient forcé Ganesh à s'excuser. La lune aurait accepté ses excuses, mais en échange alterne désormais son passage avec celui du soleil.

Axel Collet



Sur la route des Indes
Nous sommes allés.
Sur la route des Indes
Nous avons découvert
Ce dont la plupart d'entre nous
Ignorions l'existence.

Là-bas, les divinités sont partout.

Tout est différent de chez nous,
Et c'est pourquoi, parfois,
On s'y perd.

A l'étranger,

Tout nous est prétexte pour retomber
Dans notre plus jeune enfance.
Et le dieu Ganesh,
Assis sur son rat,
Nous rappelle le cheval de bois
Qui a animé toute notre enfance.



Charlotte David



Sur la route des Indes
Carnet de voyage

La danse de Shiva


Nicolas d'Anzi 2014


Cette statue de bronze représente Shiva, en train d'exécuter une danse. Il se tient sur un pied et possède quatre bras, ornés de bracelets tout comme ses chevilles. Shiva est placé dans un cercle de feu et danse sur une sorte de démon. Les cheveux de Shiva sont comme des serpents reliés au cercle de feu. Sur la tête, il porte une sorte de chapeau fait de plumes et de bijoux.

Briac Coillard

Shiva
Dieu de la danse
Et de la destruction
Tu es l'objet
De bien des passions
Tu vas réduire
En cendres notre monde
Mais nous continuerons
De t'admirer
Car tu ne vas pas le brûler
Tu vas le purifier

Briac Coillard


Shiva est l'un des trois principaux dieux indiens. Une étroite complémentarité le lie avec Brahma. En effet Shiva a pour but de détruire le monde, alors que Brahma doit le reconstruire. 


Même s'il a pour fonction d'anéantir notre monde, les Hindous ne considèrent pas Shiva comme un mauvais dieu, car même si Shiva arrive toujours à détruire le monde, Brahma n'échoue pas pour autant dans sa tâche, car il recrée ensuite un monde meilleur


Les Hindous croient au cycle de la réincarnation : s'ils accomplissent de bonnes actions durant leur vie, ils se réincarnent en un être meilleur, sinon ils peuvent finir en misérables insectes. 


Pour détruire le monde, Shiva doit se mettre en une position spéciale, celle du "Maître de la danse", comme on peut le voir sur la photographie. Ses cheveux représentent alors la Rivière de la Mort.


Alexandre Capon

Ô Shiva
Toi le roi des rois
Par ta danse viendra
La délivrance qui nous sauvera
De toutes nos souffrances

Par ta transe tournoyante tu crées
L'illusion d'un monde en reconstruction
Et ce cycle sempiternel
S'emparera de notre foi

Puis sur le dos de Nandi
Tu t'en vas
Mais jamais bien longtemps
Car nous protéger tu viendras
Tandis que les cieux nous ramèneront à toi

Nicolas d'Anzi

La mythologie hindoue se fonde sur une trinité, c'est-à-dire sur trois dieux principaux. Il s'agit de Brahma, responsable de la création, Vishnu, responsable du maintien de l'univers, et de Shiva, responsable de la destruction. Les rôles de ces divinités sont contradictoires : Shiva et Vishnu sont en guerre permanente.




Linga, Nicolas d'Anzi 2014

La religion hindoue veut que les statues soient véritablement habitées par les dieux. Lorsqu'une statue est brisée, cela signifie que le dieu aurait quitté la statue. Certaines statues nommées linga sont même nourries et habillées à l'aide de saris, qui sont de longs tissus brodés.


Florent Périchard



Sur la route des Indes
Carnet de voyage


Emilie Biver



Char de Virampattinam, XIXème siècle, Tamil Nadu, peinture à la détrempe
Paris, musée des Arts Asiatiques Guimet, Thierry Ollivier

Sur la route des Indes
Une description de la visite

En ce samedi 25 janvier 2014, nous sommes allés au musée de Châlons qui proposait une exposition à propos des Indes.

Nous y avons vu des statuettes des dieux hindous. 

Les trois dieux principaux s'appellent :
- Vishnou, qui protège et conserve le monde contre les menaces.
- Brahma, qui reconstruit le monde.
- Shiva, qui détruit le monde en dansant.

Contrairement à ce que je pensais, le bouddhisme a été remplacé au XVIIème siècle par l'hindouisme.

Lors de la visite, nous avons vu une maquette d'un temple dédié à Shiva (voir image ci-dessous) :


Photo Musée des Beaux-Arts de Châlons-en-Champagne

1- GOPURA
2- NANDIN
3- LINGA

Dans la cour du temple se trouvaient des statues comme celle de Ganesh ou encore Subrahmanya. Les statues, fabriquées en granit, un matériau lourd mais friable, représentent les dieux et déesses que l'on peut reconnaître grâce à des caractéristiques (Subrahmanya et son paon). Le guide nous a raconté des légendes et des histoires captivantes sur les dieux et les déesses, comme l'histoire de la défense cassée de Ganesh qui expliquerait pour les hindous le cycle de la lune et du soleil, ou encore la légende de sa tête d'éléphant.

Histoire de l'étrange tête de Ganesh

Parvatî, une des épouses de Shiva, conçut seule un enfant alors que son époux était à la guerre. Cet enfant s'appelait Ganesh. Parvatî, ne voulant plus être dérangée, demanda à son fils de monter la garde devant sa chambre. Ganesh le fit gentiment et avec obéissance. Il empêcha toute intrusion dans la chambre de sa mère. Il exécuta cette tâche longtemps sans bouger, jusqu'au jour où Shiva revint et voulut entrer. Ganesh fit ce que sa mère lui avait demandé: il empêcha Shiva d'entrer. Alors le dieu s'énerva et de colère lui coupa la tête. Parvatî devint triste et pour la consoler, Shiva décida de redonner vie à Ganesh en retrouvant sa tête; Malheureusement, elle avait disparu. Alors Shiva sortit dans la rue et prit la tête du premier animal qu'il vit : un éléphant.Ainsi il fit revivre Ganesh en assemblant son corps avec la tête de l'animal et l'accepta comme son vrai fils.

La société indienne

En Inde, tout le monde ne peut pas entrer dans un temple. En effet la société indienne se base sur un système de castes qui a normalement disparu puisqu'il s'agit aujourd'hui d'une société démocratique, mais les castes sont liées à la religion hindouiste et donc cela reste très présent.

Les gens qui constituent la "basse" caste s'appellent les Intouchables. Ils ne disposent d'aucun droit ni privilège. Ils ne peuvent passer par la "Gopura", qui est la porte du temple.Ensuite, les hindous de la caste moyenne n'ont que la permission d'entrer dans la cour. Ils marchant tout autour du temple pour prier devant chaque statue de dieu, en commençant par Ganesh. On débute toujours par lui car il possède la particularité de "lever les obstacles", et donne donc la possibilité de faire le tour des statues en priant sans souci. Enfin les membres de la caste la plus haut placée, les prêtres, peuvent pénétrer dans le temple.

Les habitants de l'Inde croient en la réincarnation, c'est-à-dire le fait de revivre plusieurs fois. La société des castes se répartit en raison de cette croyance. Par exemple, si dans sa vie quelqu'un de la caste moyenne accomplit de bonnes actions, dans sa vie prochaine, il appartiendra à la caste supérieure. Si au contraire il en accomplit de mauvaises, il descend dans la société. Un Intouchable, s'il n'a pas fait de bonne action, peut devenir dans sa vie future un animal.

Marie Pouchin

Sur la route des Indes
Carnet de voyage

Sur la route des Indes
Un ingénieur français dans le Tamil Nadu

Photo Florine Gervaise 2014


Les temples hindous

Les temples hindous sont construits selon une disposition bien particulière. L'enceinte est close par un mur l'entourant et l'entrée est symbolisée par une construction appelée Gopura très richement décorée.
En pénétrant dans l'enceinte, nous faisons face au Vâhana du dieu vénéré dans le temple, soit la monture appartenant à cette divinité et qui lui permet de quitter le temple s'il estime qu'il n'y est pas assez honoré. Le long du mur nous constatons la présence de statues en granit à l'effigie de divers dieux : le fidèle n'étant pas autorisé à entrer dans le temple, il longe ce mur en priant chaque divinité devant laquelle il passe, la première étant toujours Ganesh, le dieu qui lève les obstacles et permet aux fidèles de cheminer sans entraves. A l'opposé du Gopura se trouve le temple, qui s'élève plus haut que les autres constructions. Seuls les brâhmanes, prêtres hindous, sont considérés comme suffisamment purs pour entrer dans le temple: l'intérieur n'est donc normalement connu que d'eux seuls. Nous savons néanmoins qu'au centre se trouve la statue dans laquelle vit le dieu du temple.





Croire,
Vénérer, respecter, prier les dieux,
Espérer qu'ils seront bons.
Eriger des temples
En leur honneur,
Offrandes,
Cérémonies
Sacrifices rituels,
Dévotion,
Piété, culte, zèle.

Se donner corps et âme aux divinités,
Et continuer de croire en leur existence.




La société indienne est divisée en castes : les brâhmanes représentent la plus haute caste. La seconde regroupe les classes moyennes
 Les Intouchables constituant la caste la plus basse, ils n'ont aucun droit civil ni aucune reconnaissance par la société. Les actions positives ou négatives réalisées par les hindouistes déterminent la caste dans laquelle ils se réincarneront. C'est la seule façon d'effectuer un changement de castes, car elles sont héréditaires. Bien que selon la Constitution les castes aient été abolies, ce système est encore très présent en Inde. Ainsi, faire partie des Intouchables ou ne pas être hindouiste interdit l'accès aux temples et autres lieux de prière. Ils doivent donc se résigner à longer le mur entourant les temples par l'extérieur. Si l'enceinte est pénétrée par un "impur", le temple est considéré comme souillé et se voit abandonné avec toutes ses statues. C'est dans un temple en ruines et avec l'accord des habitants que Pierre-Eugène Lamairesse a eu l'opportunité de rapporter toutes ces statues en France.

Florine Gervaise


samedi 22 février 2014



Sur la route des Indes
Carnet de voyage


Surprise

Je viens de m'apercevoir que penser peut parfois induire en erreur, car moi qui m'imaginais le contenu d'un musée comme ennuyeux, je fus très surprise : lors de cette visite je me sentis transportée comme si j'étais vraiment dans un temple, avec ses centaines de statues, soit en pierre, et pouvant peser vraiment lourd et se casser très facilement, donc difficiles à sculpter, soit en métal où les détails sont plus visibles... Leurs histoires lointaines sont sculptées à travers ces idoles, par les maîtres indiens, avec le plus grand soin. L'obscurité où elles sont plongées fait rêver à ce qu'elles ont pu traverser en venant jusqu'ici, et leur disposition nous permet d'évoluer comme si on parcourait un vrai temple : à l'extérieur les statues de pierre, et quand on rentre à l'intérieur, on trouve les statues en métal.


Nicolas d'Anzi 2014

Légendes

Cette expédition nous a conduits dans un temple, qui sert à garder précieusement des idoles, qui sont des divinités très puissantes pour ces peuples hindous. Elles représentent beaucoup pour eux, les dieux sont leur protection quotidienne. Toutes ces sculptures racontent une histoire : comme celle de Ganesh qui porte une tête d'éléphant sur un corps humain, mais qui est un homme en réalité... Intéressant ne serait pas le mot, EXTRAORDINAIRE oui !

Emerveillement

Partir, découvrir veut dire s'évader
Du monde qui nous entoure
De la vie de tous les jours
Et pouvoir rêver en tranquillité
Je commence à voir quelque chose
De grand, de gigantesque je dirais
La découverte de ce lieu me stupéfie
Je vois ensuite une pierre sculptée devant mes yeux
L'enfance me revient
Cet émerveillement devant un jouet
C'était le même
Et ce sourire qui nous anime soudain
Seule face à ces statues je comprends
Que nous l'avons tous au fond de nous
Cette âme d'enfant, la joie de vivre
Qui nous accompagne chaque jour

Pouvoir rêver, la plus belle des récompenses!

Nancy-Kelly Soumahoro



Découverte du métier d'écrivain


(c) Ellen Herzfeld/Quarante-Deux, 2012

Dans le cadre du concours d’écriture « Nouvelles des marges » du lycée Bayen
Pierre Stolze fait parler les ascenseurs

Une fois n’est pas coutume, ce mardi 28 janvier, c’est en-dehors de la salle de cours, au milieu des livres du C.D.I., que les classes de 2nde 7 et de 1ère L2 ont successivement échangé avec Pierre Stolze, romancier et nouvelliste de science-fiction, sur ses motivations, ses sources d’inspiration, sa méthode d’écriture et même sa rémunération.

Le dialogue avait été préparé en amont par un travail sur le recueil de nouvelles La Maison Usher ne chutera pas, prix du jury littéraire du festival de Gérardmer 1999. La rencontre avait été rendue possible grâce au financement accordé par la toute nouvelle Maison des Lycéens, et organisée par Mme Deguerne, professeur documentaliste, M.Barrière, professeur d’Anglais, et Mme Hugenell, professeur de Lettres.

Lorraine et dragon


L’univers de l’écrivain est un univers loufoque et décalé. Sa Lorraine natale devient le lieu d’improbables événements : des puissances stellaires habitent en H.L.M., un dragon affamé engloutit une centrale nucléaire, un vieil homme insupportable laisse se creuser un insondable fossé autour de sa maison, jusqu’à menacer les lois cosmiques, rien que pour se rendre intéressant. Les personnages sont truculents, amoureux de la vie où ils croquent à belles dents. Une bouffée réconfortante d’optimisme, à l’image du titre qui s’oppose résolument à la noirceur d’Edgar Allan Poe, le grand maître du fantastique.

Pas besoin d’aller chercher l’inspiration trop loin ! Selon Pierre Stolze « dans le fantastique, c’est facile de partir de son train-train quotidien, d’imaginer un élément qui cloche, et qui cloche de plus en plus. » Déménager, tondre la pelouse ou prendre l’ascenseur peut devenir une extraordinaire aventure…

Marilyn Monroe et les samouraïs du Père Noël

Autre possibilité : exploiter les images bizarres qui naissent dans cet état intermédiaire entre la veille et le sommeil que Pierre Stolze appelle joliment l’état hypnagogique, en les reliant pour constituer un récit cohérent. Ainsi est né son roman le plus célèbre, Marilyn Monroe et les samouraïs du Père Noël. A la différence du fantastique, tout reçoit dans ce livre de science-fiction une explication rationnelle, entre clonage et distorsions spatio-temporelles.

Forts de ces conseils, les élèves sont conviés à leur tour à écrire une nouvelle dans l’un des genres de l’imaginaire : fantastique, merveilleux, fantasy, urban fantasy, science fiction, anticipation, uchronie, steampunk, suspense, horreur, sur le thème des « légendes urbaines ». Les nouvelles seront soumises à un jury composé d’élèves et d’enseignants, qui déterminera cinq gagnants.

Après des applaudissements mérités, Pierre Stolze s’est livré de bonne grâce à la traditionnelle séance de dédicaces.

Gageons que sa gentillesse, sa bonne humeur et ses indications très concrètes auront réussi à stimuler les apprentis écrivains !